Après 7 ans de mariage, Carla Bruni demande le divorce, la chanteuse ne supportait plus de vivre avec…
Le 2 février 2008, une date gravée dans l’intimité d’un Palais où l’histoire, souvent bruyante, a cette fois choisi de chuchoter. Ce jour-là, dans les salons feutrés de l’Élysée, Nicolas Sarkozy et Carla Bruni, à l’abri des regards, ont scellé leur destin. Un mariage discret, presque secret, qui, seize ans plus tard, dévoile ses mystères sous la plume de Marie-Béatrice Baudet et David Gaillardon dans leur ouvrage *Le Salon vert : À l’Élysée, au cœur du pouvoir*. Publié chez Grasset, ce livre nous plonge au cœur de cette union singulière, où la politique et l’amour s’entrelacent dans un ballet de retenue et d’émotion.
Leur histoire commence un soir de novembre, le 13 précisément, en 2007. À une table élégamment dressée, dans une atmosphère parfumée de promesses, le publicitaire Jacques Séguéla orchestre une rencontre. D’un côté, Nicolas Sarkozy, alors tout juste divorcé de Cécilia Attias, président de la République, un homme pris dans les tempêtes du pouvoir. De l’autre, Carla Bruni, chanteuse à la voix douce, muse des podiums, une femme de grâce et de mystère. Leurs regards se croisent, et en cet instant suspendu, une étincelle naît. Le lendemain même de cette rencontre, l’impétuosité de l’amour frappe : Sarkozy demande Carla en mariage, déterminé à sceller leur union sans tarder. Le 2 février est choisi, et à partir de cet instant, leur histoire se tisse en secret, loin du tumulte des médias.
Ce matin-là, le 2 février 2008, Nicolas Sarkozy se lève tôt, comme à son habitude. Mais ce n’est pas le mariage qui l’occupe dès l’aube. Les tensions au Tchad exigent son attention, et une réunion de crise se tient au Salon vert de l’Élysée. Ce lieu, habituellement dédié aux décisions d’État, accueille ce jour-là une délibération intense. Une heure plus tard, la réunion se termine, et Nicolas Sarkozy, maître de la dissimulation, feint de quitter l’Élysée pour la base aérienne de Creil. Un stratagème habile pour détourner l’attention. Mais en vérité, il ne quitte pas les lieux. Il se retire pour un tout autre événement : son mariage avec Carla Bruni, une cérémonie secrète orchestrée avec la minutie d’une intrigue de roman.
Le Palais présidentiel devient alors le théâtre d’une scène rare. Le maire du 8e arrondissement de Paris, François Lebel, a reçu une dérogation exceptionnelle. Il ne publiera pas les bans, et la cérémonie se déroulera entre les murs du Palais. Jamais auparavant un mariage n’avait été célébré à l’Élysée de cette façon. Les invités, triés sur le volet, arrivent avec discrétion, leurs pas étouffés par le silence qui règne. Le quartier est bouclé, comme pour protéger ce moment de l’intrusion du monde extérieur. Seules les personnes munies d’un laissez-passer franchissent la Grille du coq, une entrée réservée aux visiteurs nocturnes. Ils montent par un escalier dérobé, loin de l’escalier d’honneur, pour éviter les regards indiscrets. Le mariage se prépare dans une ambiance feutrée, empreinte de retenue.
Puis vient l’instant tant attendu. Carla Bruni apparaît, vêtue d’une robe blanche, simple et élégante, ornée d’un col Bardot qui met en lumière son port de reine. À ses côtés, Nicolas Sarkozy, sobre, dans un costume classique. Le Salon vert, choisi pour abriter cette union, n’est pas un lieu anodin. C’est là que l’histoire a vu passer de grands événements, comme le mariage de Gaston Doumergue en 1931 ou la veillée funèbre de Paul Doumer en 1932. Ce jour-là, le Salon se fait témoin d’un autre moment de grâce, celui de l’union entre un président et une icône. Parmi les témoins, des proches de confiance : Nicolas Bazire et Mathilde Agostinelli pour Sarkozy, Marine Delterme et Farida Khelfa pour Carla. Tout se déroule dans une harmonie sobre, où chaque geste, chaque sourire semble être mesuré, empreint de gravité et de bonheur discret.
Après la cérémonie, les nouveaux mariés se retirent à la Lanterne, résidence à Versailles, pour une réception en petit comité. Ici encore, l’intimité est reine. Pas de foule en liesse, pas de flashs crépitant. Leur union, scellée dans l’élégance et la simplicité, échappe aux projecteurs, loin des fracas du monde médiatique. Ce mariage, entre ombre et lumière, incarne une alliance subtile entre la nécessité de préserver un espace privé et la conscience de la symbolique publique.
Seize ans plus tard, ces détails émergent comme des éclats de souvenirs enfouis, révélant la poésie silencieuse de ce jour unique. Loin du brouhaha des événements grandioses, ce mariage a su rester fidèle à lui-même : discret, élégant, et profondément intime. Un instant volé au temps, à la fois éphémère et éternel, à l’image de leur amour.