Insolite

Le cinéma français en larmes : trois acteurs de “Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu” retrouvés mort dans un accident de voiture.

La lumière des projecteurs s’est éteinte brusquement sur le tournage de *Qu’est-ce qu’on a tous fait au bon Dieu*, emportée par la tragédie. Ce qui devait être un moment de création joyeuse, empreint de rire et de camaraderie, s’est transformé en une scène de douleur et de chagrin. Le 24 avril, trois membres de l’équipe de production ont perdu la vie dans un accident de la route, laissant derrière eux un vide immense, une tristesse qui pèse sur les cœurs de tous ceux qui les connaissaient, qui travaillaient à leurs côtés.

Le tournage se déroulait dans la Vienne, à Châtellerault, lieu choisi pour donner vie à ce troisième volet tant attendu de la saga. Mais la vie, parfois cruelle et inattendue, a brisé cette dynamique, figeant le temps en une fraction de seconde. Selon *Le Parisien*, trois machinistes, des hommes de l’ombre, âgés de 19, 47 et 49 ans, ont été les victimes de cette collision fatale. Leur quotidien était fait de silence et de gestes précis, de ces tâches indispensables qui transforment un plateau en scène de cinéma. Désormais, leurs noms résonnent dans le souvenir douloureux de ceux qui restent.

L’accident s’est produit sur la D65, non loin de la commune de Pouant. Une route, paraît-il, à la réputation funeste. Deux véhicules se sont croisés de manière violente, alors que l’un tentait de dépasser un autre. Dans cette manœuvre tragique, les machinistes qui arrivaient en sens inverse ont été percutés de plein fouet. Le choc fut si violent que, selon le maire de Pouant, Jacques Proust, « la première voiture n’a pas touché terre, elle a volé dans le champ ». Deux des hommes sont morts sur le coup, tandis qu’un quatrième technicien, grièvement blessé, a été transporté en urgence à l’hôpital. Son pronostic vital est engagé, suspendu entre la vie et la mort, alors que ses collègues ont déjà rejoint l’obscurité.

Le maire, ému et choqué, a exprimé son incompréhension face à cette répétition de drames sur cette route accidentée. « Il y a déjà eu des précédents ici », dit-il, la voix lourde de regrets. « Peut-être qu’il faut un stop, un signe plus fort pour ralentir le destin sur ce chemin maudit. » Ce lundi, il rencontrera les autorités du département pour discuter de mesures à prendre, car au-delà des larmes, il y a l’urgence de prévenir de nouveaux drames, d’empêcher que d’autres vies soient fauchées par cette route fatale.

Le film, lui, s’est arrêté. Le tournage, interrompu par respect et par le deuil, devait accueillir les acteurs Christian Clavier et Ary Abittan. Mais il est impensable de continuer, d’allumer les caméras alors que l’équipe pleure. Dans le silence de ce plateau déserté, on imagine les rires qui résonnaient encore quelques heures auparavant, les voix des machinistes qui préparaient le décor, qui faisaient partie de cette grande machine à rêves. Aujourd’hui, il n’y a plus que l’écho de leur absence, une tristesse palpable qui flotte dans l’air.

C’est une tragédie qui touche profondément, non seulement ceux qui étaient présents ce jour-là, mais aussi toute la famille du cinéma. Le cinéma, cette magie qui unit des talents venus de tous horizons, repose sur le travail collectif, sur l’effort invisible de ceux que l’on ne voit jamais à l’écran, mais qui sont essentiels. Les machinistes, ces artisans discrets, sont l’âme de chaque production. Ils font en sorte que tout fonctionne, que le rêve prenne forme. Aujourd’hui, trois d’entre eux ne reviendront pas. Et c’est un vide immense, un chagrin qui ne peut se mesurer qu’à l’intensité des souvenirs qu’ils laissent derrière eux.

Ce drame nous rappelle la fragilité de la vie, la précarité de chaque instant. Il nous renvoie à notre propre vulnérabilité, à ces moments où tout bascule, où la routine se transforme en cauchemar. Et pourtant, même dans cette obscurité, il y a la mémoire, il y a la trace que ces hommes ont laissée. Chaque geste, chaque instant sur ce tournage, portait leur marque, leur dévouement. Ils faisaient partie de cette aventure collective, de cette œuvre en devenir, et leur souvenir continuera à vivre dans les images qu’ils ont aidé à créer, dans la lumière qu’ils ont façonnée.

Aujourd’hui, le rideau est tombé, non pas sur une scène de cinéma, mais sur des vies. L’équipe, dévastée, pleure ses amis, ses collègues. Le film attendra, car le deuil ne connaît pas de planning, pas de calendrier. C’est un moment suspendu, une parenthèse de douleur, un hommage silencieux à ceux qui sont partis trop tôt.

Le cinéma est une affaire de lumière, mais il ne peut exister sans l’ombre, sans cette obscurité qui donne tout son sens à l’image. Et c’est dans cette ombre que les machinistes œuvrent, chaque jour, pour faire briller l’écran. Aujourd’hui, cette lumière vacille, éteinte par la douleur, mais leur souvenir, lui, restera à jamais gravé, dans les cœurs et dans les esprits de ceux qui ont eu la chance de travailler avec eux.

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