Insolite

Aïcha, 94 ans : en fin de vie, elle est expulsée de sa maison parce que son fils est…

C’est le jeudi 24 octobre, à l’aube, que la police s’est rendue au domicile d’Aïcha pour lui notifier l’ordre de quitter les lieux. Les policiers sont arrivés à 7 heures du matin, espérant mener l’expulsion dans le calme. Mais Aïcha, qui se trouve profondément attachée à cette maison qu’elle occupe depuis plus de deux décennies, a fermement refusé de quitter les lieux. Son attachement à ce domicile est tel qu’elle en a fait un combat personnel, et elle n’était d’ailleurs pas seule dans cette épreuve. Sa fille, Hafida, a fait acte de présence pour soutenir sa mère et manifester son mécontentement. Les choses ont pris une tournure dramatique lorsque Hafida, dans un geste de désespoir, a aspergé son propre corps d’essence, menaçant de s’immoler si les forces de l’ordre ne laissaient pas la famille tranquille. Cette protestation extrême témoigne de l’intensité des émotions vécues par Aïcha et sa fille face à une situation qu’elles perçoivent comme profondément injuste.

Lors du procès qui a débuté en mai 2024, Aïcha et Hafida ont toutes deux maintenu leur innocence avec véhémence. Elles affirment ne rien comprendre aux accusations portées contre elles et soulignent qu’aucune preuve n’a été trouvée pour justifier une telle mesure. À la barre, elles ont toutes deux répété qu’elles étaient « entièrement innocentes » et qu’elles ne comprenaient pas pourquoi on leur imposait de quitter leur logement.

Hafida, en particulier, s’est exprimée avec force : « Je conteste haut et fort ! S’ils ont des preuves, qu’on me les montre, et à ce moment-là, comme dit ma mère, on ira en prison ! D’où on met les gens dehors comme ça ? ». Elle explique également que la police a eu l’opportunité de fouiller minutieusement leur domicile, à la recherche de drogues ou de preuves de transactions illicites. Cependant, selon elle, malgré plusieurs perquisitions, les forces de l’ordre n’ont trouvé aucune substance illicite, même pas un gramme de drogue. Ce manque de preuves matérielles semble renforcer l’indignation des deux femmes, qui considèrent cette expulsion comme une injustice.

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