Emmanuel Macron pris à partie lors d’un bain de foule, un homme lui lance “vous avez détruit la France, vous êtes un…
Le gouvernement français, confronté à une contestation grandissante portée par le mouvement des “gilets jaunes”, a annoncé mardi des mesures visant à apaiser les tensions. Alors qu’Emmanuel Macron faisait face à des huées lors d’une visite au Puy-en-Velay, les décisions prises témoignent d’une tentative de désamorcer une crise sans précédent.
Un président hué dans un contexte tendu
Depuis le début de la mobilisation contre la hausse des taxes sur les carburants, Emmanuel Macron est la cible principale des critiques. Mardi, il s’est rendu au Puy-en-Velay, où la préfecture avait été incendiée lors d’un rassemblement de “gilets jaunes”. Ce déplacement, destiné à exprimer son soutien aux agents touchés, a viré à la confrontation. À sa sortie, le président a été accueilli par des huées et des insultes d’une poignée de manifestants.
Avec une cote de confiance tombée à 23 %, selon un sondage Ifop-Fiducial, le chef de l’État se trouve plus isolé que jamais. La colère des Français, exacerbée par des scènes de violence urbaine à Paris, pousse l’exécutif à faire des concessions pour tenter de calmer la situation.
Des mesures pour apaiser la crise
Face à la pression, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé un ensemble de mesures, espérant ramener la sérénité. Parmi celles-ci :
- Un moratoire de six mois sur la hausse de la taxe carbone.
- Un gel des tarifs du gaz et de l’électricité pendant l’hiver.
- Le report du durcissement du contrôle technique automobile jusqu’à l’été prochain.
Ces décisions devraient coûter près de deux milliards d’euros, représentant environ 0,1 point de PIB. Toutefois, le Premier ministre a insisté sur la nécessité de préserver “l’unité de la Nation”, affirmant qu’aucune taxe ne justifie de la mettre en péril.