Un homme pense avoir trouvé un «nid de frelons» dans le grenier – il devient pâle en réalisant ce qu’il y a dedans
UN MARIN DEVENANT APICULTEUR : UNE SUCCESS-STORY BRETONNE CONTRE LES FRELONS ASIATIQUES
Denis Jaffré, ancien marin et aujourd’hui apiculteur dans le Finistère, a transformé une invasion destructrice de frelons asiatiques en une opportunité entrepreneuriale exceptionnelle. Cet habitant de Bodilis, près de Morlaix, a conçu un piège révolutionnaire qui a déjà conquis 18 pays en Europe et s’apprête à s’exporter aux États-Unis. Retour sur une aventure humaine et professionnelle qui allie innovation, respect de la biodiversité et succès économique.
L’ATTAQUE QUI A TOUT CHANGÉ
En 2016, Denis Jaffré faisait face à une crise majeure dans son exploitation apicole. Une invasion de frelons asiatiques avait détruit 50 ruches, soit la moitié de son cheptel. Ces insectes, redoutables prédateurs des abeilles, mettent en péril la survie des colonies et, par extension, l’équilibre écologique local. Plutôt que de se laisser abattre, Denis a décidé d’agir.
“J’ai perdu 50 ruches, la moitié de ce que j’avais, à cause du frelon asiatique”, raconte-t-il dans un article publié par Ouest-France le 13 novembre dernier. Fort de son expérience d’apiculteur, mais aussi de son ingéniosité, il a mis au point un système destiné à piéger ces frelons de manière efficace tout en respectant les autres insectes.
L’INVENTION QUI A CHANGÉ LA DONNE
Le dispositif créé par Denis Jaffré repose sur un système simple, mais extrêmement bien pensé. Le piège se compose d’un bac contenant des appâts, surmonté d’une boîte munie de cônes orientés vers l’intérieur et calibrés avec une grande précision. Ces cônes permettent de capturer les frelons asiatiques, notamment les reines, tout en laissant la possibilité aux autres insectes, comme le frelon européen, de s’échapper.
Cette précision dans la conception fait de ce piège une solution respectueuse de la biodiversité. Contrairement à d’autres méthodes de lutte qui peuvent nuire aux insectes non ciblés, celui de Denis s’assure de ne capturer que les frelons asiatiques.