Le gouvernement prévoit la fin des pensions de retraite pour 2025, les retraités n’auront plus de…
Un budget sous tension : le recours à l’article 49.3 en ligne de mire
Ce mardi 26 novembre, les sénateurs ont adopté à une large majorité le budget de la Sécurité sociale, confirmant ainsi une étape cruciale dans le calendrier budgétaire. Cependant, l’adoption définitive du budget général de l’État reste incertaine, en raison de l’absence d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Cette situation pourrait contraindre le gouvernement à utiliser l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer le texte, au risque de provoquer le dépôt d’une motion de censure.
L’ancienne Première ministre Élisabeth Borne a mis en garde contre les conséquences d’un rejet de ce budget, rappelant qu’une censure entraînerait un blocage des financements essentiels au fonctionnement de l’État. “Si le budget de la Sécu venait à être censuré, cela voudrait dire qu’au 1er janvier, votre carte Vitale ne marche plus, que les retraites ne sont plus versées”, a-t-elle averti. Ses propos visent à souligner l’urgence de la situation, alors que le Premier ministre actuel, Michel Barnier, envisage également de recourir à l’article 49.3 pour faire adopter le budget 2025.
Une opposition prête à réagir
Du côté de l’opposition, la résistance s’organise. Mathilde Panot, cheffe de file de La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, a réaffirmé la détermination de son groupe à sanctionner le gouvernement si ce dernier venait à utiliser l’article 49.3. “Nous sommes prêts à proposer, à tout moment, un nouveau budget”, a-t-elle déclaré à l’issue d’une rencontre avec Michel Barnier. Les tensions politiques se cristallisent autour de ce mécanisme constitutionnel, souvent perçu comme une manière autoritaire de contourner le débat parlementaire.
Le Rassemblement national (RN), quant à lui, entretient le flou sur ses intentions. Si Marine Le Pen a dénoncé dans une tribune publiée dans Le Figaro les “fausses informations” véhiculées par le gouvernement sur les conséquences d’une censure, son groupe reste ambigu quant à son soutien à une éventuelle motion. Une position stratégique qui laisse planer le suspense.