Deux ans après le meurtre de Lola : le témoignage poignant d’une mère en quête de résilience

Le 14 octobre 2022, un crime atroce secouait la France entière : le corps de Lola, 12 ans, était retrouvé sans vie, enfermé dans une malle, dans la cour de l’immeuble familial situé dans le 19e arrondissement de Paris. Les détails horribles de l’affaire, marqués par des actes de torture, de viol et de barbarie, ont suscité une onde de choc nationale. Deux ans après cette tragédie, sa mère, Delphine Daviet-Ropital, s’exprime pour la première fois dans les colonnes du Figaro. Son témoignage, poignant et chargé d’émotion, révèle la profondeur de sa douleur, mais aussi sa volonté de continuer à avancer malgré les drames successifs qui ont marqué sa vie.

Un drame inimaginable qui a bouleversé une famille et le pays

Le meurtre de Lola a non seulement détruit une famille, mais il a aussi soulevé une vague d’indignation et de tristesse dans tout le pays. Le crime, qualifié de « barbare » par les enquêteurs, a mis en lumière la fragilité de la sécurité dans des contextes urbains ordinaires.

Le corps de la jeune fille avait été retrouvé dans des circonstances macabres : placé dans une malle et abandonné à quelques mètres seulement de son domicile. La principale suspecte, Dahbia B., une femme de 24 ans, est accusée d’avoir commis cet acte avec une violence inouïe. À ce jour, les motivations derrière ce crime demeurent floues, ce qui laisse place à une douleur encore plus grande pour les proches de Lola.

Le témoignage de Delphine : entre douleur et reconstruction

Une mère brisée mais combative

Lorsqu’elle évoque son quotidien, Delphine ne cache pas la profondeur de ses blessures. “Ma vie sera toujours compliquée”, confie-t-elle avec une honnêteté désarmante. Deux ans après les faits, elle est encore en arrêt maladie, incapable de reprendre un quotidien « normal ». Malgré les séances régulières avec un psychologue, elle avoue avoir du mal à affronter la réalité.

“J’ai du mal à être dans la réalité et je fais tout pour ne pas y être”, explique-t-elle, soulignant à quel point le traumatisme est omniprésent. Pour elle, parler de l’événement est une épreuve insurmontable, et chaque jour devient un combat pour ne pas sombrer davantage.

L’amour maternel comme force motrice

Malgré cette douleur accablante, Delphine puise sa force dans son fils, Thibault. “C’est grâce à lui que je tiens, c’est pour lui que je suis encore debout”, déclare-t-elle avec une détermination touchante. Le jeune garçon, qui a lui aussi perdu sa sœur dans des circonstances tragiques, représente pour sa mère un ancrage indispensable.

Cependant, Thibault n’échappe pas au poids du drame. La perte brutale de sa sœur a laissé des traces profondes sur son équilibre émotionnel. Delphine s’efforce donc de maintenir une certaine stabilité pour lui, bien que cela relève d’un véritable défi dans un contexte si bouleversant.

Un deuxième deuil pour une famille déjà fragilisée

La perte du père de famille : un choc supplémentaire

Un peu plus d’un an après le meurtre de Lola, un nouveau drame frappe la famille. Le père de Lola, âgé de 49 ans, succombe à son tour, victime de ses propres démons. Selon Delphine, son mari, déjà fragilisé par des problèmes d’alcool dans le passé, avait replongé après la mort de leur fille.

“On l’a perdu depuis le premier jour”, confie-t-elle avec tristesse. Malgré tous leurs efforts pour l’aider à surmonter cette épreuve, son mari n’a pas réussi à se relever. “On a tout fait et tout essayé, mais on ne pouvait plus rien faire.”

Ce nouveau deuil a été une épreuve dévastatrice pour Delphine et Thibault, accentuant encore le poids émotionnel déjà immense qui pesait sur leurs épaules.

L’approche du procès : des sentiments mitigés

Le procès de Dahbia B., la principale suspecte, représente une étape cruciale dans le processus de deuil de Delphine. Prévu dans les prochains mois, ce procès est à la fois redouté et attendu.

Un besoin de réponses pour avancer

Pour Delphine, obtenir des réponses est essentiel. “J’attends de savoir ce que l’’autre’ va dire, ses réponses”, explique-t-elle en faisant référence à Dahbia B. Elle espère que le procès pourra éclaircir les zones d’ombre qui entourent ce drame.

Cependant, Delphine ne se fait pas d’illusions : aucune réponse ne pourra atténuer la douleur de la perte de sa fille. Mais comprendre le « pourquoi » est une nécessité pour elle, une étape indispensable pour tenter de se reconstruire.

Une quête de résilience malgré tout

Malgré les drames successifs qui ont marqué sa vie, Delphine Daviet-Ropital tente de reconstruire ce qu’il reste de sa famille. Avec courage et détermination, elle continue de se battre pour son fils, pour honorer la mémoire de Lola, et pour trouver un semblant de paix intérieure.

Le chemin est encore long et parsemé d’embûches, mais son témoignage est une preuve de résilience, une leçon de vie face à l’adversité.