Paulette, 86 ans : expulsée du camping où elle vivait, elle vient de se…
DES DESTINS BOULEVERSÉS
Paulette n’était pas la seule à se retrouver dans cette situation difficile. Nadine, 81 ans, vivait dans un mobil-home depuis 18 ans. “J’avais investi beaucoup pour améliorer mon logement. Je pensais rester ici jusqu’à la fin de ma vie”, confie-t-elle. Contrairement à Paulette, Nadine a trouvé une solution temporaire en louant un appartement, mais elle regrette de ne pas avoir eu suffisamment de temps pour se préparer à ce changement brutal.
De son côté, Nayha, une mère de famille, a également été contrainte de quitter le camping. Vivant dans une caravane fixe avec ses trois enfants depuis un an, elle peine à trouver un nouveau logement. “Je comprends que la compagnie ne soit pas là pour faire de la charité, mais je me retrouve à la rue avec mes enfants. Ce n’est pas humain”, déclare-t-elle.
LE RACHAT CONTROVERSÉ DU CAMPING
En avril 2024, le groupe lyonnais Huttopia a repris le camping Chantecler après une décision du tribunal de commerce d’Aix-en-Provence. Ce site, qui appartenait à la même famille depuis plus de 30 ans, doit fermer temporairement pour des travaux de rénovation avant de rouvrir sous une nouvelle gestion au printemps prochain.
Cependant, cette transition s’est accompagnée de décisions contestées. Les expulsions, perçues comme abruptes et sans concertation, ont plongé de nombreux résidents dans une situation de grande vulnérabilité.
UNE FIN QUI INTERROGE
Le suicide de Paulette a provoqué une onde de choc bien au-delà du camping. Ce drame met en lumière une réalité préoccupante : celle des personnes âgées souvent marginalisées et laissées à elles-mêmes face à des situations de crise.
Paulette, après avoir passé presque trois décennies dans ce camping qu’elle considérait comme son foyer, a vu son monde s’écrouler. Son geste désespéré soulève des questions sur la manière dont ces expulsions ont été gérées et sur le manque d’accompagnement dont ces résidents, souvent vulnérables, ont souffert.