Emmanuel Macron pris à partie lors d’un bain de foule, un homme lui lance “vous avez détruit la France, vous êtes un…
Un débat national en perspective
Édouard Philippe a également promis un “large débat sur les impôts et les dépenses publiques”, qui se tiendra jusqu’au 1er mars. Ce dialogue vise à compléter les mesures actuelles et, si besoin, à en envisager de nouvelles. Le gel des hausses pourrait même être transformé en abandon définitif si la concertation le justifie.
Malgré ces efforts, la question demeure : ces concessions suffiront-elles à apaiser une colère aussi profonde ?
Des réactions mitigées
Les premières réactions aux annonces du gouvernement sont partagées. Les organisations patronales, saluant ces mesures, ont appelé les manifestants à lever les blocages. Pourtant, sur le terrain, la grogne persiste.
Lionel Rambeaux, un soudeur présent à un barrage près du Mans, reste sceptique : « Ils espèrent qu’on rentre chez nous, mais on ne bougera pas. »
Du côté de l’opposition, les critiques fusent également. Damien Abad, vice-président des Républicains, résume l’insatisfaction générale en déclarant : « Trop peu, trop tard. » Marine Le Pen, quant à elle, a ironisé sur la durée de six mois du moratoire, qui coïncide avec les élections européennes.
Un mouvement bien ancré
Les appels à une quatrième mobilisation nationale ce samedi continuent à se multiplier. Éric Drouet, l’un des leaders les plus connus du mouvement, a appelé les manifestants à converger une nouvelle fois vers Paris, notamment sur les Champs-Élysées. « Nous serons encore plus nombreux et mieux organisés », a-t-il affirmé.
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, de son côté, a exhorté les “gilets jaunes raisonnables” à ne pas participer à ces rassemblements parisiens. Il a également promis une mobilisation accrue des forces de l’ordre pour éviter de nouveaux débordements. Certains partis, comme Les Républicains, réclament même le retour de l’état d’urgence pour prévenir de nouvelles violences.